Lors de ma première visite de ces grottes, j’ai craqué pour cet endroit, depuis j’y suis retournée pour partager ce sentiment un peu singulier qui habite les visiteurs, celui d’un voyage hors du temps, on déconnecte totalement ……..le temps d’une déambulation de grotte en grotte on retourne au temps des artisans chanvriers.
Venez donc sur mes pas…..
Nous partons de la Roche Posay, la route suit la Creuse, nous la devinons plus que nous la voyons, mais le paysage est modelé par elle. De superbes plaines en pente douce descendent vers la rivière, elles s’arrêtent à la lisières de forêts qui ornent les crêtes boisées.
Le site troglodyte se voit de fort loin, la route est rectiligne , au bout de la plaine immense se dresse un promontoire de roches calcaires creusées par l’homme, un vrai gruyère, ce sont les grottes troglodytes qui dominent la vallée.
La voiture reste sur un parking près de la Mairie, un sentier monte vers les grottes.
La marche est fort agréable à l’ombre des arbres, en contrebas on aperçoit une mare, en avril on y entend le chant des grenouilles, c’est alors la période de l’accouplement.
Peu à peu la falaise se dévoile. Les habitation troglodytes apparaissent une à une, elles sont restaurées avec plus ou moins de bonheur.
Soudain, un escalier, en haut nous attend une superbe surprise : la grotte de Marie de Lourdes, de nombreux ex-votos la décorent. L’endroit a quelque chose de magique.
Nous continuons, sur la droite monte le chemin vers les grottes ouvertes au public.
Voilà, maintenant nous grimpons vers Ethni’Cité le village troglodyte. Là nous accueille un spectacle d’un autre âge, nous remontons le temps à une période où l’homme habitait ces grottes, nous allons déambuler de salle en salle et apprendre la rude vie des tisserands de chanvres qui vécurent là du 17 au 19ème siècle.
La visite commence par une salle superbement décorée la salle Richard Coeur de Lion.
Lorsque vous pénétrez dans la grotte, vous pouvez déjà remarquer toutes les caractéristiques des habitations troglodytes:
- Une température constante de 12 à 14 degrés tout au long de l’année
- Les marques dans les murs, laissées par les ouvriers qui ont creusé ces grottes.
- la présence de puits creusé dans la roche calcaire, cette salle présente un trou au plafond au dessous duquel se trouve un autre trou dans le sol, on pense qu’il s’agissait d’un simple puits pour approvisionner les habitants en eau potable, rappelons qu’une source coule tout au long du pied de la falaise. L’autre possibilité pourrait être une utilité défensive, en effet ces trous pouvaient servir à remonter d’un étage à l’autre, pour fuir en cas d’assaut d’ennemis.
- Les trous présents dans les murs ou dans le puits sont des appuis pour des planches.
La visite continue par la salle des arcades, je l’aime beaucoup, elle est composée de trois parties et les arcades qui l’ornent lui donnent du charme. Cette salle a changé de visage au cours des siècles. Les arches sont récentes, elles datent seulement des années 1960.
Près de son entrée une cheminée, elle servait simplement à chauffer. Ca et là des niches, des étagères à la mode troglodyte. Cette pièce était la pièce à vivre avec un plafond plus bas que les autres pièces pour conserver la chaleur, au fond une alcove servait de chambre.
Un puits relie cette salle à l’étage supérieur.
La salle du fond était celle qui abritait les animaux, on voit au sol l’usure venant du piétinement et au mur des anneaux sculptés dans la roche pour attacher les bêtes.
Suite de la visite dans mon prochain article sur l’habitat et la vie des artisans chanvriers.
Autres visites au départ de la Roche Posay :
Escapade à Angles sur Anglins et à Fontgombault
le site de Tourisme en Vienne qui référence cet endroit.
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