Cette abbaye est une étape incontournable lors des cures à la Roche Posay, elle ne se visite pas, elle se vit.
Elle est connue de part le monde. L’abbaye Notre Dame de Fontgombault est une abbaye bénédictine.
La silhouette massive du bâtiment impose le respect, derrière ces murs vivent des moines en communauté, ils sont des bénédictins de la Congrégation de Solesmes.
Les hauts murs du potager et du verger préservent également leur tranquillité.
Je ne vais pas décrire cette abbaye, sa visite doit se vivre, on la découvre avec son coeur et c’est simplement magique.
Petit historique de cette belle Abbaye
Vers l’an mille, Gombaud; un ermite se sanctifiait dans la solitude d’une grotte de la rive gauche de la Creuse, à mi-chemin entre Le Blanc et Tournon Saint Martin.
En 1091, Pierre de L’Etoile qui était le « Maître » des ermites cherchant Dieu en cet endroit sur les traces de Goubaud, décida de fonder un monastère sur l’autre rive, régi par la Règle de Saint Benoît. L’Eglise fut consacrée en 1141. Pendant la guerre de cent ans l’Abbaye fut fortifiée. Dévastée au cours des guerres de religion, l’église fut en partie détruite. Après six siècle et demi de vie contemplative bénédictine vouée au service de Dieu, la communauté fut éteinte faute d’effectifs suffisants en 1741. La révolution mit à mal les bâtiments, l’église elle même servit de carrière pour des constructions et l’empierrement des chemins avoisinants.
Au XIX siècle, un curé de Fontgombault, l’abbé Lenoir s’attacha à restaurer l’église et les bâtiments monastiques et fit revenir des moines pour les les occuper : des trappistes de Bellefontaine en 1849 pour de Melleraye de Bretagne en 1853.
Les moines quittèrent l’abbaye en 1903, en 1919 s’y ouvrit le séminaire Saint Martin. En 1948, un groupe de moines de l’abbaye de Solesme dans la Sarthe fit revivre l’idéal monastique bénédictin à Fontgombault qui redevenait abbaye en 1953.
Face à l’Abbatiale la chapelle de Décéné desservait autrefois un prieuré de l’abbaye. Pour la sauver de la ruine les moines l’ont démontée puis remontée en 1971.
A voir à Fontgombault
L’église qui se visite entre 9 et 13 heures et de 14 à 19 heures.
J’ai eu le plaisir d’assister à des vêpres, en entrant dans l’église l’ambiance est celle d’un autre monde, entre ces murs hauts, peu percés d’ouvertures ont est transporté dans le monde du recueillement. Une odeur d’encens flotte, le silence est puissant.. J’avance vers le coeur, l’autel de la Vierge du bien mourir est illuminé par les cierges des fidèles. Je vais m’asseoir avec mes amies sur un des bancs de la nef, proche du cœur. Les cloches sonnent, c’est l’heure des vêpres.
Dans un silence incroyable, les moines entre par le fond du coeur, il font une génuflexion, avancent deux à deux, en une procession fluide, le tempo répété à chaque office est parfait. On dirait un ballet étrange d’homme en longue robe noire. Ils s’intallent dans les stalles de chaque coté dans le cœur.
Les chants en grégorien vont se succéder pendant toute la durée des vêpres, une demie heure, on se sent happé par ces voix qui chantent à l’unisson. C’est incroyable mais ces voix juste accompagnées de quelques notes d’un harmonium, prennent aux tripes, c’est beau, émouvant, superbe.
Après les vêpres il vont repartir, comme ils sont entrés, deux par deux en une procession ininterrompue, toujours aussi fluide.
Un grand silence tombe dans l’église, nous allons ressortir, le soleil dehors nous paraîtra presque incongru.
Assister à une messe
Les offices sont célébrés en latin et chantés en grégorien. Messes basses à 6 h 40 et 7 heures, messe chantée tous les jours à 10 heures, vêpres dimanche et fêtes à 17 heures, sur semaine à 18 heures.
Admirer les poteries faites par les moines, le magasin est ouvert de 9 heures à 12 heures 45 et de 14 heures à 18 heures.
Faire ses emplettes au magasin de la ferme qui propose des produits alimentaire et d’artisanat monastique. Ce magasin est ouvert les mercredi et samedi, une partie de l’après midi.
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